Toujours en lien avec nos revendications automnales 2018, nous poursuivrons cette semaine dans la lignée de notre édito précédent en vous parlant d’accessibilité aux études supérieures. Nous croyons que la période électorale est un moment bien choisi afin de marteler nos préoccupations à cet endroit. Nous vous présentions trois piliers la semaine dernière, nous en ajouterons un cette semaine : l’accessibilité aux bourses de recherche des Fonds de Recherche du Québec (FRQ). En tant qu’étudiant-e-s aux cycles supérieurs, nous sommes grandement dépendant-e-s des bourses accordées par les organismes subventionnaires provinciaux et fédéraux et c’est pourquoi il est impératif de surveiller la situation de près. Nous vous présenterons dans cet éditorial les changements récents et les améliorations que nous revendiquons.
Le gouvernement provincial annonçait l’an dernier en grande pompe la Stratégie québécoise en recherche et innovation (SQRI). Entre 2017 et 2022, ce sont 73 millions de plus qui seront investis au sein des budgets des trois fonds recherche québécois. Pour les étudiant-e-s, ce réinvestissement signifie deux choses. D’abord, le montant des bourses est bonifié. En effet, pour les étudiant-e-s à la maitrise, il s’agit d’une bonification très intéressante, passant de 15 000$ à 17 500$ par année, alors que pour les doctorant-e-s, l’augmentation fait passer les bourses de 20 000$ à 21 000$. Ensuite, les étudiant-e-s internationaux ont maintenant la possibilité d’appliquer sur les bourses des FRQ après avoir résidé 6 mois au Québec. À première vue, il s’agit d’une bonne nouvelle puisque 13 000 nouveaux et nouvelles étudiant-e-s auront désormais la possibilité de poser sa candidature pour ces bourses. Par contre, les 40 millions du réinvestissement qui seront consacrés à la relève nous semblent nettement insuffisants afin de combler la hausse des demandes à venir dès la prochaine année.
Le Gouvernement du Québec doit reconnaitre que l’accessibilité à ces bourses est un problème et que trop peu d’étudiant-e-s y ont accès. En effet, c’est seulement le tiers des étudiant-e-s qui en font la demande qui accèdent à ces bourses. Cette proportion risque de diminuer dans les années à venir suite à l’élargissement du bassin des demandes admissibles. Nous croyons que le Gouvernement du Québec aurait avantage à plutôt travailler à l’augmentation du nombre de bourses afin que l’entièreté des étudiant-e-s admissibles y ait accès.
Évidemment, nous sommes conscient-e-s qu’une partie de la population étudiante est plutôt bénéficiaire du Gouvernement fédéral, par l’entremise des Organismes subventionnaires fédéraux (OSF). De notre côté, nous croyons qu’il serait beaucoup plus simple si les fonds de recherche n’étaient attribués que par un palier gouvernemental. C’est pourquoi l’AELIÉS est également en faveur du rapatriement des fonds de recherche fédéraux de la part du gouvernement provincial.
Pour en savoir plus et pour nous appuyer dans nos revendications, consultez notre section enjeux.
-Le comité exécutif