Comme vous le savez certainement, la semaine dernière se déroulait le réfé-rendum visant l’implantation d’un laissez-passer universitaire donnant accès à tou-te-s les étudiant-e-s au transport en commun des villes de Québec et Lévis. C’est massivement que les membres de l’AELIÉS se sont prononcés en faveur de ce projet qui a nécessité plus de dix années de négociations. En effet, les étudiant-e-s aux cycles supérieurs ont accepté l’entente à près de 72%, tout comme leurs collègues étudiants de 1er cycle membres de la CADEUL qui eux ont voté oui à plus de 54%.
Le comité exécutif de l’AELIÉS est très satisfait des résultats du vote. Les séances de tractage et les discussions avec les membres sur le terrain ont visiblement porté fruit. Ce projet est assurément l’un des plus importants réa-lisé par l’AELIÉS au cours des dernières années et ceci n’aurait pas été possible sans la contribution des comités exécutifs qui nous ont précédés. Nous tenons à les remercier eux, ainsi que nos partenaires avec qui nous travaillons depuis plu-sieurs années, soit le Réseau de Transport de la Capitale, la Société de Transport de Lévis et l’Université Laval.
Nous entrons présentement dans une période de transition pour la communauté étudiante de l’Université Laval. En effet, les nouveaux-elles étudiant-e-s qui s’inscriront chez nous l’année prochaine sauront qu’en venant étudier à l’Université Laval, ils et elles bénéficieront du LPU. Ainsi, à l’instar des autres universités ayant implanté une telle mesure, les étudiant-e-s se disperseront un peu partout dans les villes de Québec et Lévis en fonction de l’offre de trans-port en commun. Cette mesure contribuera ainsi à favoriser une plus grande mixité sociale au sein des deux villes. Nous encourageons aussi les étudiant-e-s actuels qui prévoient déménager bientôt à prévoir leur nouvel emplacement en fonction des parcours de transport en commun.
Nous sentons aussi le besoin de parler du taux de participation au référendum. Un taux de 25 % pour un référendum étudiant aux cycles supérieurs, c’est énorme. Cette participation a certainement été encouragée par les débats sur les réseaux sociaux ainsi que dans les salles de classe. En ce sens, nous pouvons affirmer que la démocratie a triomphé tant au niveau du nombre de débats auxquels nous avons assisté qu’au niveau du taux de participation. Reste qu’il y a encore beaucoup de travail afin d’en arriver à des taux plus satisfaisants. Ce travail constant que doivent faire les associations étudiantes doit demeurer une priorité. En effet, l’engagement citoyen est nécessaire au bon fonctionnement d’une société et cet engagement débute souvent au sein des associations étudiantes.
Quant à la suite des choses, nous poursuivrons les négociations afin que l’entente soit la meilleure possible pour l’ensemble de la communauté étudiante. D’abord, au niveau financier, nous pensons qu’il est indispensable de poursuivre la recherche de moyens minimisant les coûts que les étudiant-e-s ont à débourser. Ensuite, nous sommes d’avis que la méthode afin d’obtenir son LPU doit être la plus simple possible pour en assurer l’accès au plus grand nombre.
Pour conclure, nous sommes heureux de constater que, malgré l’image que certaines personnes veulent donner aux habitant-e-s de la Ville de Québec, le vote de la semaine dernière démontre que les étudiant-e-s de l’Université Laval sont progressistes. Ceci a été démontré à la fois par le référendum LPU, mais aussi par la manifestation contre le 3e lien d’il y a quelques semaines où nous avons rencontré plusieurs membres de l’AELIÉS. Nous sentons, lentement mais sûrement, un changement d’air politique dans la région de Québec. Pour la suite, nous encourageons le gouvernement en place à s’intéresser au programme de LPU et peut-être même d’y contribuer financièrement. Ainsi, il pourra agir concrètement pour l’environnement et se détacher de son image de gouverne-ment « tout-à-l’automobile ». Comme notre nouveau premier ministre l’a si bien dit pendant son discours inaugural au Salon bleu la semaine dernière : « La survie de notre planète est en jeu ».
- Le comité exécutif