Ce mardi 29 octobre 2019, le gouvernement Legault adoptait le projet de loi 2, qui prévoit notamment que l’âge de consommation, de possession et d’achat de cannabis au Québec passera de 18 à 21 ans dès le 1er janvier 2020. L’AELIÉS, conformément à sa position adoptée en janvier 2019 revendiquant le maintien de l’âge légal à 18 ans, dénonce ouvertement cette décision du gouvernement québécois.
Toute d’abord, il est légitime de se demander quel est le message que le gouvernement québécois envoie aux jeunes entre 18 et 21 ans. D’un côté, il leur est permis de voter, voire même d’être candidat.e à une élection, d’acheter et de consommer de l’alcool, mais il le serait interdit d’acheter, de consommer ou de posséder du cannabis? Il semble y avoir une incohérence et une irrégularité dans la confiance qu’accorde le gouvernement Legault à ces jeunes.
Ensuite, les actions du gouvernement semblent une fois de plus motivées par une vision idéologique que par des études scientifiques. En effet, les recommandations des experts en santé et en sécurité publique affirment que cette direction contredit les objectifs de la légalisation, c’est-à-dire «la protection du public par l’offre de produits de qualité rigoureusement contrôlés et l’éradication du marché noir».
En écartant les jeunes de 18 à 21 ans, le gouvernement Legault encourage une fois de plus le cynisme déjà existant de ces citoyen.nes envers l’État québécois. Au lieu de paternaliser ces jeunes comme le fait ce projet de loi, le gouvernement Legault aurait tout à gagner à les laisser se responsabiliser et à les traiter comme tout autre citoyen.ne.
- Le comité exécutif de l'AELIÉS