C’est peut-être l’hiver trop chargé de neige qui pèse sur les étudiant-e-s, mais on dirait qu’en mars, c’est la rue qu’ils et elles ont envie de prendre. Plutôt que de se pencher sur la laideur des choses qui tardent à changer, on retourne la médaille et on veut vous parler de la fierté et la beauté de se mobiliser.
Toute cette beauté s’est manifestée à l’AELIÉS par plusieurs positions prises lors de l’assemblée générale extraordinaire du 27 février et lors de séances récentes du Conseil d’administration. Parmi ces positions, on retrouve l’appui de et la participation de l’association au mouvement « La planète s’invite à l’Université » qui s’est soldé, entre autres, par une présence à la manifestation pour le climat du 15 mars, où plusieurs milliers de jeunes et moins jeunes ont dévalés les rues.
D’autres positions politiques ont également été adoptées quant à l’enjeu des stages, nous positionnant en faveur de la rémunération de tous les stages et appuyant tout mouvement visant l’amélioration des conditions de stages. C’est pourquoi nos membres ont pu compter sur notre présence lors de l’action symbolique de la campagne « Stagiaire en solde » initié par l’Union étudiante du Québec (UEQ), lors de la manifestation du 20 mars pour la rémunération des internats en psychologie de la Fédération interuniversitaire des doctorant.es en psychologie (FIDEP) ainsi qu’à celle organisée en marge du budget provincial par l’Association pour une solidarité syndicale étudiante (ASSÉ) et les Comités unitaires sur le travail étudiant (CUTE), pour une reconnaissance économique, légale et sociale de tous les stages. Le mois de mars aura été l’occasion pour le drapeau de l’AELIÉS de flotter fièrement au centre-ville de Québec !
L’enjeu de l’amélioration des conditions de stages continuera sans doute à faire sortir la communauté étudiante québécoise dans les rues ce printemps, alors que le budget provincial annoncé le 21 mars dernier ne prévoit aucune somme à ce chapitre. Pourtant, la situation est alarmante : au Québec, ce serait environ 77 % des stagiaires qui ne reçoivent aucune forme de rémunération. De plus, plusieurs conséquences négatives sont attribuées aux stages bénévoles, notamment l’obligation d’occuper un emploi en parallèle qui occasionne surcharge de travail et stress financier et apparition de plusieurs problèmes psychologiques (stress, épuisement professionnel, angoisse, anxiété, détresse, etc.) Nous en profitons pour rappeler au gouvernement que nous poursuivrons notre veille et notre mobilisation autour de cet enjeu qui touche une grande partie de nos membres. Il nous fera également plaisir de travailler avec le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur pour viser l’implantation de solutions concrètes et rapides.
D’ici là, la mobilisation continuera et les étudiant-e-s sortiront, comme les marmottes du campus, las de l’immobilisme des bancs de neige. Peut-être qu’en bougeant assez, on les fera fondre?
- Le comité exécutif
Manifestation du 15 mars organisée par "La planète s'invite à l'Université"