Depuis sa fondation, il y a quatre cent ans, la ville de Québec accueille bon nombre de visiteurs.euses et d’habitant.e.s. Au début de la colonie, nous étions à la fois, agriculteurs.res, charpentiers.ères, constructeurs.rices. Avec le temps, nos professions sont devenues spécialisées et demandent de plus en plus de qualifications.
Pourtant, nous avons peine à combler les 24 000 postes à pourvoir au Québec.
C’est pourquoi bon nombre de villes, comme celle de Québec, se tournent vers l’immigration. Les universités font aussi le choix d’attirer des étudiant.e.s internationaux en leur promettant la lune et même dans certains cas, un emploi au Québec à la fin de leurs études. En effet, la crise de pénurie de main d’oeuvre ne pourra être résorbée sans que les industries et les gouvernements n’accordent une place importante à l’immigration. Dans le contexte d’une baisse démographique marquée, il faut faciliter l’intégration d’immigrant.e.s qualifié.e.s et compétent.e.s au Québec et à Québec.
Or, c’est précisément la mission du Programme d’expertise du Québec (PEQ), dont les conditions d’admissions ont été revues à la baisse l’automne dernier par le gouvernement Legault. Ce programme doit être maintenu dans ces conditions initiales sans restreindre son accès à certains domaines d’étude en particulier.
Par ailleurs, le marché de l’emploi doit cesser de reproduire des biais défavorables envers les doctorant.e.s. Dans son mémoire sur l’insertion professionnelle des titulaires de doctorats, l’AELIÉS montre que ces personnes sont souvent perçues par les employeurs comme des travailleur.euse.s surqualifié.e.s.
Il est vrai que les titulaires de doctorat ne s’orientent pas tous vers une carrière académique. Selon le mémoire de l’AELIÉS, Portrait de l’insertion professionnelle des titulaires d’un diplôme d’études doctorales de l’Université Laval, 36 % d’entre eux, s’orientent vers une carrière loin des établissements d’enseignement où les compétences exigées sont différentes. Pourtant, les titulaires de doctorat sont trop peu outillés pour s’intégrer dans le milieu non-académique.
Les entreprises de la ville de Québec ont tout intérêt à embaucher les étudiants internationaux ainsi que les titulaires de doctorat, surtout en situation d’une aussi grande pénurie de main d’oeuvre, car ceux-ci ont en effet un bagage inestimable à partager.
Le comité exécutif de l’AELIÉS