Dernièrement, l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS) a dénoncé l’augmentation des droits de scolarité des étudiant.e.s. internationaux à la suite d’une décision prise en Conseil d’administration par l’Université Laval. L’AELIÉS continue de croire que cette hausse représente un poids supplémentaire sur une communauté étudiante qui peine déjà à s’adapter en cette période de pandémie. Rappelons que concrètement, cette hausse représente une indexation de base d’environ 2,5% pour toute la communauté étudiante internationale. Certains programmes font l’objet d’un rattrapage de 4,7% s’ajoutant au montant de base indexé.
Toutefois, l’AELIÉS accueille favorablement les mesures compensatoires et atténuantes annoncées par l’Université Laval pour pallier les impacts négatifs de cette hausse pour l’ensemble des étudiant.e.s. À cet égard, l’association tient à rassurer ses membres, car elle poursuit les discussions avec l’administration afin de s’assurer que l’aide offerte soit répartie dans l’objectif de soutenir les étudiant.e.s. à travers cette période de crise. En ce qui concerne plus particulièrement les étudiant.e.s. internationaux, l’AELIÉS s’engage à ce que les sommes versées sous forme de bourses par l’université, d’une valeur totale de 2,6 M$ sur deux ans, soient convenablement redistribuées parmi cette population. De plus, nous veillerons à ce que les critères l’admissibilités de ces mesures soient adaptés à la situation particulière que vivent l’ensemble des étudiant.e.s. sur le campus.
Notre association encourage fortement les autres établissements d’enseignement universitaire à imiter le geste de solidarité entamé par l’Université Laval envers ses étudiant.e.s. Du même coup, l’AELIÉS invite également le gouvernement à poursuivre son soutien financier aux universités pour qu’elles puissent agir en conséquence particulièrement en période de crise sanitaire. En ce sens, l’AELIÉS profite de cette occasion pour réitérer sa position contre la volonté du gouvernement d’agir selon une logique de déréglementation des étudiant.e.s. internationaux. La période actuelle démontre bien l’étendue des dégâts causée par une telle action. La déréglementation a pour effet principal de créer davantage de compétitivité entre les universités. Sans la répartition des sommes entre les établissements d’enseignement, ce sont les étudiant.e.s internationaux qui finissent par payer la note. Une réflexion en profondeur sur le modèle de financement des universités est plus que nécessaire pour qu’une accessibilité juste et équitable soit de mise.
Aurele Fanny Deutcha Nguelieu
Présidente de l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures
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