Dans une ère où le monde est en constante évolution, l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS) est appelée à se questionner sur le message qu’elle souhaite mettre de l’avant. En ce sens, elle désire réaffirmer ses positions et exposer sa vision du monde dans la société à laquelle elle appartient. En effet, les acteurs qui composent la société n’agissent pas en vase clos. Les associations étudiantes ne font pas exception à cette règle.
Non seulement elles forment des vecteurs d’idées qui peuvent influencer la société, mais la société elle-même a des répercussions sur les membres de la communauté étudiante qui représente les fondations de ces organisations. Dans cette optique, le rôle et la mission de l’AELIÉS est de « défendre et promouvoir les droits et les intérêts des étudiantes et des étudiants de 2e et 3e cycles de l’Université Laval, de les représenter auprès de toute instance universitaire, sociale ou politique et d’offrir des services de nature économique et sociale à ses membres ».
L’AELIÉS souhaite entamer une réelle réflexion sur des enjeux de discrimination et de diversité qui contribuent à la consolidation du racisme systémique, de l’islamophobie, du colonialisme et du patriarcat ou tout autre forme de discrimination. L’AELIÉS croit qu’il ne faudrait pas banaliser certains enjeux comme la reconnaissance des droits autochtones sur le territoire, le féminisme et la diversité culturelle. Les événements de Black Lives Matters, des vagues de dénonciation d’agressions sexuelles et des barrages ferroviaires mis en branle par les différentes communautés autochtones au Canada ne sont pas des événements anodins.
Certes, ils ont eu pour effet d’ébranler la société, mais ils lui ont permis d’ouvrir les yeux sur ces enjeux qui ne peuvent plus être niés. D’ailleurs, plusieurs institutions telles que l’Université Laval ainsi que le gouvernement fédéral ont, entre autres, reconnu et dénoncé l’existence du racisme systémique. D’autres exemples de discrimination ont touché des populations vulnérables comme les étudiant·e·s internationaux par la réforme du Programme de l’expérience québécoise (PEQ) qui réduit considérablement leurs chances de s’établir au Québec. À la lumière de ces événements, L’AELIÉS souhaite s’inscrire dans ce courant de pensée progressiste et demeurer à l’avant-garde en matière de défense des droits humains.
Dans ses actions, l’AELIÉS prône et défend des principes d’égalité, d’équité, d’inclusion et de diversité en lien avec ses positions votées et proposées par les membres en assemblée générale. Ces positions visent à atteindre une plus grande justice sociale et environnementale. À cet égard, l’AELIÉS reconnaît qu’il existe dans la société, des individus pouvant vivre diverses formes de discrimination quant à leur race, leur classe sociale, leur genre, leur religion ou leur statut, leur condition physique et psychologique. Son rôle est d’être à ce carrefour afin de défendre les intérêts des membres qui vivent toute forme de discrimination qui soit. C’est ce qui explique la vision intersectionnelle dont souhaite se doter l’AELIÉS cette année.
Aurele Fanny Deutcha Nguelieu
Présidente
Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS)