Publié le 5 février 2021

Prévenir les violences à caractère sexuelle: c’est un travail d’équipe (Éditorial Impact Campus février 2021)

Les violences à caractère sexuelle (VACS) ont fait la manchette en 2016, lorsqu’une vague d’agressions sexuelles s’est déroulée entre nos propres murs. Le 8 décembre 2017, le gouvernement du Québec a mis en place une vaste consultation et a adopté un projet de loi pour prévenir et combattre les VACS. Depuis ce temps, les universités québécoises doivent obligatoirement former leur communauté universitaire à ce sujet.

Pour ceux et celles qui ne l’ont pas complété, la formation obligatoire est disponible sur monPortail à compter de février 2021. Malgré tous les efforts mis dans la promotion de cette formation, le taux de participation est extrêmement faible. Le problème réside dans le fait que cette responsabilité repose sur les épaules des individus, alors qu’il devrait en être tout autrement. En effet, pour voir des résultats concluants, et pour renverser la vapeur en matière des VACS, les institutions doivent imposer des mesures plus proactives afin d’inciter les individus à compléter la formation tout en les sensibilisant sur son importance, car la seule bonne volonté n’est pas suffisante. Afin de faire une différence, tous les acteurs de la communauté universitaire doivent être impliqués dans cette lutte.

Comme association, l’AELIÉS s’est dotée d’une politique visant à prévenir tout acte de harcèlement, incluant les VACS. Cette dernière doit être lue et signée par chacun de ses exécutant.e.s, administrateurs.trices et employé.e.s. De plus, notre plan d’action annuel s’est donné comme objectif de bonifier la formation obligatoire et de s’assurer que la communauté étudiante la complète. L’AELIÉS participe aussi aux activités de la campagne «Sans oui, c’est non» en organisant une émission spéciale sur cette problématique.

L’enjeu des VACS ne peut passer sous silence. Selon les Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS), 1 femme sur 3 et 1 homme sur 6 vivent une agression de ce type durant sa vie. De plus, à l’été 2020, une seconde vague de dénonciations a secoué plusieurs milieux de plein fouet. Force est de constater qu’il reste beaucoup de chemin à parcourir. Ce n’est pas l’ensemble de la société qui croit les survivants.es et ce ne sont pas tous les milieux qui sont conscientisés au sujet des VACS. Ne nous décourageons pas. En effet, les différentes vagues de dénonciations qui ont eu cours ont eu pour effet de nous remettre en question sur cet enjeu et sur la notion du consentement.

En tant qu' étudiant.e, nous avons le pouvoir de changer les choses pour le mieux. Que ce soit en discutant avec notre entourage, en étant un soutien positif à ceux et celles qui en ont besoin et en orientant la personne vers les bonnes ressources, vous pouvez faire la différence. Comme association, nous voulons aussi réitérer notre engagement à mettre tout en œuvre pour lutter contre toutes formes de violence et ses conséquences. Toutefois, ce travail doit se faire en collaboration avec tous les acteurs de la société, mais pour ce faire, l’initiative doit provenir des institutions.

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