1er Colloque international de l’AELIÉS : La migration du capital humain en contexte de mondialisation et d’innovation scientifique

L’internationalisation des universités : La migration du capital humain en contexte de mondialisation et d’innovation scientifique

Date : Mardi 22 avril 2025 de 8h30 à 15h30

Mercredi 23 avril 2025 de 8h30 à 15h30

Lieu : Grand Salon (POL-2244), Université Laval, ville de Québec, Canada

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ATTENTION : LES APPELS DE PROPOSITIONS/RÉSUMÉS NE SONT PLUS ACCEPTÉS POUR LE COLLOQUE !

L’Association des Étudiants et Étudiantes de Laval Inscrit aux Études Supérieures (ÆLIÉS), l'association officielle des étudiant.e.s des 2e et 3e cycles de l'Université Laval, vous convie à son premier colloque international. Il abordera les thèmes de l’internationalisation des universités et de la migration du capital humain en contexte de mondialisation et d’innovation scientifique. Ce sujet fait écho aux dernières politiques gouvernementales touchant les étudiant.e.s internationaux et l’immigration, à la circulation des talents dans le milieu académique ainsi qu’à l'avenir professionnel des étudiant.e.s québécois.e.s, autochtones et internationaux au Québec. Ouvert au grand public et entièrement gratuit, l’événement fera intervenir des conférenciers.ères et des chercheurs.euses de renommée mondiale.

Quatre axes seront à l’honneur :

1 - La circulation du capital humain dans le monde

Selon les données de l’UNESCO, le nombre d’étudiant.e.s internationaux et d’étudiant.e.s en enseignement supérieur aurait augmenté respectivement de 186% et de 152% entre 1998 et 2018¹. Certains pays comme la Norvège et la Grèce se repose sur la mobilité étudiante pour contrecarrer le manque d’infrastructures disponibles dans leur pays². Le cas de l’Afrique est particulièrement intéressant avec près de 6% des étudiant.e.s en enseignement supérieur qui ne continuent pas leurs études sur le continent². En contrepartie, au Canada et dans plusieurs pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), c’est plus d’un doctorant sur trois qui sont étudiant.e.s étranger.ère.s³. Que ce soit pour une question d’opportunités, de prestige sociale, d’attractivité du marché de l’emploi ou par compétitivité du dossier académique, une mobilité étudiante s’est instaurée depuis une vingtaine d’année dans le monde. Dans un contexte où l’internationalisation des universités a été propulsée par les Objectifs de développement durable de l’Organisation des Nations unies (ONU) et par l’engouement pour les enjeux globaux⁴, les chercheurs continuent d’étudier les problématiques et les raisons qui poussent des millions d’étudiant.e.s à quitter leur pays natal. L’axe de présentation 1 vise à discuter des raisons des flux migratoires des étudiant.e.s en enseignement supérieur avec la perspective de deux conférenciers qui parleront du cas de la Chine et de l’Afrique. L’axe permettra de donner des pistes de réflexion sur pourquoi le Canada est une destination d’étude de rêve pour les uns et un second choix⁵ pour les autres.

2 - L’apport socio-économique des talents internationaux et la transformation sociétale

Même si les universités québécoises représentent une destination d’étude idéale pour des milliers de concitoyens du monde, il est pertinent de regarder si l’attractivité de la province s’aligne avec les objectifs d’immigration du gouvernement. En 2019-2020, le ministère de l'Éducation et de l'Enseignement supérieur estimait que 16% des étudiant.e.s des universités québécoises, soit 48 406 personnes, étaient des étudiant.e.s internationaux⁶. En octobre 2024, le Projet de loi n° 74 visant principalement à améliorer l’encadrement relatif aux étudiant.e.s étranger.ère.s a été proposé. Il propose une baisse drastique du nombre d’étudiant.e.s étranger.ère.s grâce à des mesures de plafonnement ou encore la possibilité de refuser des inscriptions⁷. Toutefois, certains acteurs du milieu universitaire rappellent l’apport financier important des talents internationaux. En effet, un rapport sur l’impact de l’immigration sur la dynamique économique du Québec stipule « qu’à long terme, le Québec tire avantage de l’immigration⁸. » C’est notamment à cause des apports financier, culturel et de main-d’oeuvre issus de l’immigration qu’une région peut développer une économie compétitive⁸. L’axe 2 vise à discuter de l’avenir de l’immigration estudiantine au Québec (et au Canada) en abordant ses attraits socioéconomiques et culturels, ainsi que ses enjeux.

3 - Les politiques de rétention des talents et le recrutement international au Québec

De leur arrivée à la fin de leur diplôme, les étudiant.e.s doivent se sentir accueilli.e.s et soutenu.e.s dans leur parcours académique. Cela doit passer par l’instauration d’un système universitaire facilitateur et de perspectives réelles d’insertion professionnelle. Dans un contexte où des pays comme les États-Unis peuvent doubler le salaire d’un chercheur ou d’un diplômé⁸, qu’est-ce que le Québec a à apporter aux étudiant.e.s québécois.e.s et internationaux gradué.e.s ? Quelle est le caractère attractif de la ville de Québec et de la province au niveau des perspectives d’emplois ? L’axe 3 vise à discuter de l’insertion professionnelle, des besoins de main-d’oeuvre et de l’intégration des stagiaires postdoctoraux issus des pays étrangers.

4 - L’inclusion sur le marché du travail des populations autochtones des villes du Québec

Les principales raisons qui poussent les Premières Nations et Inuit (PNI) à s’établir dans les villes urbaines québécoises demeurent les études, le travail et les relations familiales⁹. En dehors des communautés autochtones, le taux d’emploi et d’activité augmente⁹. Cependant, il existe plusieurs barrières qui empêchent les PNI d’exercer les emplois voulus en ville. C’est le cas de la discrimination, du racisme, d’un accès restreint à l’information et des compétences non alignées avec les besoins du marché notamment dues à une inégalité des chances¹⁰. Dans l’axe 4, il sera question d’aborder le sujet de l’employabilité des Premiers peuples au Québec en mettant l’accent sur les initiatives, les opportunités et les outils que les employeurs (et d’autres acteurs) peuvent mettre en place pour faciliter l’accessibilité et le maintien en emploi des Premières Nations et Inuit sur le marché du travail.

Bibliographie

1. Weber, T., & Van Mol, C. (2023). The Student Migration Transition: An empirical investigation into the nexus between development and international student migration. Comparative Migration Studies, 11(1), 1–23. https://doi.org/10.1186/s40878-023-00329-0

2. Zaman, K., & Mohsin, A. (2014). Internationalization of Universities: Emerging Trends, challenges and opportunities. Journal of Economic Info, 1(1), 1–9. https://doi.org/10.31580/jei.v1i1.100

3. de Wit, H. (2023). Internationalization in and of Higher Education: Critical Reflections on its conceptual evolution. Higher Education Dynamics, 17–31. https://doi.org/10.1007/978-3-031-47335-7_2

4. Qu, L., & Dai, Y. (2024). Internationalization at home from a Chinese perspective: The case of izju. International Journal of Sustainability in Higher Education, 25(5), 988–1008. https://doi.org/10.1108/ijshe-08-2023-0386

5. Lau, Y. (2024). Chinese international students giving Canada a failing grade. National post. https://nationalpost.com/news/chinese-international-students-canadian-universities

6. Ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur. (2021). Les étudiants internationaux à l’enseignement supérieur. Bibliothèque et Archives nationales du Québec. https://www.education.gouv.qc.ca/fileadmin/administration/librairies/documents/Ministere/acces_info/Statistiques/Statistiques_ES/Portrait-stat-etudiants-internationaux.pdf

7. Carabin, F. (2024). Québec Réduira le nombre d’étudiants étrangers, mais ne sait pas de Combien. Le Devoir. https://www.ledevoir.com/politique/quebec/821434/quebec-est-point-encadrer-nombre-etudiants-etrangers

8. Boudarbat, B., & Grenier, G. (2014). L’impact de l’immigration sur la dynamique économique du ... ministère de l’Immigration, de la Diversité et de l’Inclusion. https://www.mifi.gouv.qc.ca/publications/fr/recherches-statistiques/ETU_ImmigrProsperite_BoudarbatGrenier.pdf

9. Lévesque, C. (2016). La présence autochtone dans les villes du Québec : tendances, enjeux et actions. Réseau DIALOG. https://reseaudialog.ca/wp-content/uploads/2020/05/CahierODENA-2016-01.pdf

10. Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations du Québec (CDRHPNQ). (2019). Guide de référence pour l’intégration et le maintien en emploi des Premières Nations. CDRHPNQ. https://cdrhpnq-fnhrdcq.ca/wp-content/uploads/2023/07/guide_imepn_2e_ed_web_fra_final_juillet_2023.pdf